法 国 和 神
CHAPITRE I
Parce que Dieu est « l'Éternel Je Suis », Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob, il connaît dès le commencement les raisons de nos malheurs, c'est pourquoi là où notre péché abonde, sa Grâce surabonde !
Étais-
Tout comme celui d'hier, le monde d'aujourd'hui cherche à se construire un univers dans lequel le bonheur est à l'image de son bien, à l'image donc du " dieu " qui s'est construite en lui. Qu'il s'appelle Dieu, argent, sexualité ou toute autre chose, c'est la première place que ce " dieu " occupe dans le cœur de l'homme qui va conditionner ce dernier.
Dans les religions comme dans la politique, rien n'y échappe et le monde s'entre-
Durant le temps que nous passerons ensemble, nous tenterons de comprendre pourquoi tant de gens sur la terre revendiquent agir au nom de Dieu et se font aussi souvent la guerre. Nombreuses sont en effet les guerres verbales inconnues de tous, ne serait-
Il est curieux de constater à quel point ces conflits sont toujours condamnés par la majorité d'entre-
Dieu ne nous a pas donné en Jésus-
La race humaine qui se trouve être conduite encore aujourd'hui, par une logique dans laquelle elle se trouve plus dressée qu'éduquée, pourra-
Bon nombre d'entre nous ne s'en soucient que fort peu, car plus préoccupés par leur devenir immédiat que par le devenir de l'homme. Ne serions-
Nous allons donc tenter ensemble, de faire les rapprochements psychologiques et spirituels de nos moteurs de conduite, dans le but de mieux nous comprendre nous-
Ces questions ne sont pas formulées dans un but de comparaison à savoir si je suis meilleur ou pire que certains, mais afin que personne ne fasse une réelle introspection dans ce sens et ne s'en condamne. Il y a dans ces interrogations un postula que j'eus longtemps quelques difficultés à percevoir, tant il est fondamental de ne pas condamner quelque personne que ce soit, mais ses actes. Quoi que nous ayons fait, « nous sommes tous issus de la même nature », une nature humaine faite à l'image de Dieu. Si nous jugeons et condamnons l'homme et non ses actes nous jugeons sa nature, et c'est pourquoi nous portons un jugement contre nous-
En ce qui me concerne, mes actes ne m'auraient pas tous condamné à la peine de mort devant la loi de Dieu, mais d'autres l'auraient méritée cent fois. Je ne suis cependant pas pire qu'un autre ! Je naquis dans une famille catholique un peu partagée entre la foi et certaines blessures du passé, mais je reçus cependant cet enseignement dès ma jeunesse. Vers neuf, dix, voir onze ans, j'eus par deux ou trois reprises, le cœur transporté d'élan vers Dieu, mais après le renouvellement de ma communion solennelle, je m'éloignai cependant très rapidement de la foi. La première des causes, bien banale en elle-
A dix sept ans, je comptais déjà bien plus sur moi-
Au fil des ans, Dieu disparaissait de plus en plus de mes pensées, et s'il m'en restait encore quelques soupçons, mon orgueil était trop grand pour que j'en laisse transparaître la moindre apparence. Dans la folle espérance d'une carrière sportive glorieuse, j'avais de plus imprudemment abandonné mon travail au profit de mes illusions, et ne possédant à ce moment qu'un banal niveau de troisième travaillé par correspondance, le piège s'était refermé sur moi. Mon avenir, jusque là tout tracé à la Poste, s'était arrêter avec mon intrépidité. Je me rendis alors utile dans tout ce que je pus accomplir, mais malgré l'aide de ma famille qui ne m'abandonna pas, je traversai plusieurs semaines très pénibles de désœuvrement moral.
Mes vingt et un ans n'étaient cependant pas encore révolus, que déjà mon objectif se dessina. Ce n'était alors que le tout début de l'ANPE et de la FPA (Formation Professionnelle pour Adultes), mais l'un m'ayant conduit vers l'autre, je remarquai alors la possibilité d'une filière qui me mènerait à un niveau de dessinateur projeteur en mécanique générale, si je persévérais suffisamment. Je me connaissais des capacités en la matière, ma conviction fut donc grande : " je multiplierai mes efforts et me paierai moi-
Je vécus alors cet idéal comme une entreprise personnelle, un but que je me fixai, mais je sais aussi qu'il y eut en cela une foi que Dieu me donna. Mon cheminement ne fut certes pas aussi rectiligne que j'aurai pu l'imaginer en premier lieu, mais pour mes vingt six ans, et malgré certaines inconstances, j'obtins un diplôme équivalant à bac plus deux environ. Trois ans allaient encore s'écouler avant que je ne fasse mes débuts de " pilote ". La formule amateur était bien dérisoire en rapport de mes espérances, mais dix années durant j'allais pratiquer une discipline du sport automobile appelé Auto-
Je n'avais effectivement pas réussi d'atteindre célibataire, le cap de mes vingt deux ans. Je m'étais alors marié devant Monsieur le maire, et dans la plus parfaite hypocrisie : Devant Monsieur le curé. Nous avions eu depuis lors deux petits garçons formidables, auxquels je n'allais jamais véritablement maîtriser l'art de leur faire savoir. J'avais appris à me battre, et parce que je les assimilais un peu trop à moi-
Dans une vie débordante d'activité, mes suppositions de l'existence de Dieu avaient à peine subsisté un temps, avant de disparaître. Dieu me permis de comprendre voici plusieurs années, que le peu de bon sens que j'avais conservé de mon enfance, s'était totalement évanouit dès mon premier adultère. L'équilibre que j'aurai pu recevoir par la sagesse qu'il donne à celui qui la lui demande, ne risquait pas de m'être accordé et mes présomptions étaient grandes. Dieu était devenu pour moi une hérésie humaine, et la seule évocation du mot " Dieu " faisait monter la colère en moi. Il n'était selon mes explications " qu'une imagination malsaine de faibles craignant la mort, une machination pire encore de ceux qui veulent faire respecter leurs règles et seulement lès leur, mais n'ont aucun égard pour autrui ; aucun respect face à la souffrance humaine, auquel ils imposent leurs règles dépourvues d'amour et de sensualité ". J'aurais voulu pour ma part, porter par exemple secours à tous ceux et celles qui manquent d'eau dans le désert, plutôt que faire de ces tâches un problème d'argent.
Mes passions étaient pourtant telles, qu'elles m'amenaient à des excès parfois bien puérils, voir déshonorants, sans que cela me permis de faire un rapprochement entre le mauvais comportement que je dénonçais chez les autres et ma propre ingratitude envers autrui. Parallèlement, j'étais bien entendu devenu de plus en plus rebelle à toute forme d'autorité humaine ou divine, que je contestais souvent par des sarcasmes.
Mes objectifs de diplôme atteints, le hasard du marché de l'emploi me conduisit progressivement à un emploi de technicien en équipements agroalimentaires et pharmaceutiques. Cette fonction bien banale en elle-
Je m'élevais progressivement vers une position sociale plus qu'enviable pour beaucoup, et je me considérais un père sinon parfait, mais bien au-
Je courais après la réussite sociale, comme beaucoup le font, sans me rendre compte, que la clé du bonheur n'est pas là. J'en abordais pourtant souvent le sujet, mais le sens profond m'échappait. Je recherchais le « bonheur » pour moi-
J'avais, été bien présomptueux et insensé de considérer que la bonne volonté et le sacrifice humain, pouvait remplacer l'amour. Je m'étais ainsi laisser fléchir à épouser une jeune fille charmante que je n'aimais pas. Je confondais en réalité matérialisme et bonheur, ce qui allait nous amener à nous entre-
Quelle hérésie, ils en étaient déjà mourant, et nous ne voulions pas les blesser. L'apôtre Paul dans l'épître aux romains, nous dit à ce sujet : « mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car ce que j'accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. » Nous ne le citerons pas toujours, mais cet écrit sera la base de beaucoup de nos réflexions. J'étais en effet le reflet de ce texte, car j'aurais voulu faire le bien pour mes enfants et mon épouse, mais le péché qui me menait était de beaucoup le plus fort.
Dans une conjoncture économique bien difficile, ma progression sociale continuait cependant d'évoluer. Conditionnée par diverses circonstances, une brève expérience allait d'ailleurs m'être très profitable. De l'employé que j'avais toujours été, j'allais créer ma propre société ensemblier engineering en installations agroalimentaires, avec pour partenaires quelques industriels amis. J'étais habitué aux excès en tous genres, mais professionnellement j'allais mettre par surcroît les bouchées doubles. Ce fut donc presque contraint et forcé qu'un soir de février, avec divers amis, je me laissai traîner à un bal masqué.
De celui-
L'idylle entre « Marie-
Une page se tournait pour moi, mais également pour ceux que j'avais malheureusement blessés. C'est pourquoi je veux rester modéré, dans l'enthousiasme de ma nouvelle vie, tant je comprends sans pour autant pouvoir le mesurer, le supplice que cela infligea à mon ex-
Parce qu'ils ne connaissent que la violence en réponse à leur incompréhension et leur malheur, ils sont amenés à l'irréparable, et dépassent les limites de l'humain pour se donner la mort ensuite.
A l'opposé de ces catastrophes, Marie-
Tout était comme trop merveilleux, car très vite les choses allaient se gâter côté société. La conjoncture sociale était alors des plus morose et malgré quelques bonnes réussites techniques, moins de deux années plus tard, le tribunal de commerce me déclarait en cessation d'activité.
Au lendemain de ce jugement, alors qu'abasourdi, je commençais de classer définitivement tous mes documents, un appel téléphonique m'apportait la commande qui aurait sauvé l'entreprise la veille encore. Avec le soutien logistique de partenaires industriels, je traitai cependant ce marché en tant que coordinateur. Complètement démuni financièrement, je commençai alors de m'accommoder de situations bien paradoxales. Je paradais de jour en costume cravate et réunions d'affaires, alors que la nuit je me déplaçais en auto-
Malgré toutes ces épreuves, il restait à notre nouveau couple la vie, l'amour, l'espérance. Cette espérance allait alors s'appeler « Venezuela ». La supervision du montage d'une usine m'avait conduit vers la Colombie quelques années auparavant, et j'étais revenu complètement « emballé » par l'Amérique latine; nous avions un ami vénézuélien qui envisageait une collaboration avec Marie-
Lorsque je vous disais voici quelques lignes, combien d'affinités nous nous découvrions réciproquement Marie-
La mienne ma grand-
Marie-
Aux misères professionnelles et financières, était venue se greffer celle de la maladie, comme une entrave venimeuse au bonheur conjugal naissant. Au fil des semaines et des mois, l'ensemble allait cependant créer entre nous un dénominateur commun, qui allait nous rapprocher l'un de l'autre, mais surtout de Dieu.
Je restais toujours aussi convaincu que Dieu n'existait pas, mais je ne l'ironisais plus qu'à l'image de quelques boutades oratoires que je continuais d'affectionner malgré tout. J'aimais particulièrement le faire avec Nathalie, une amie que nous rencontrions fréquemment à cette époque, et qui s'avançait depuis peu dans une conversion chrétienne sincère. Je passais volontiers des heures à la taquiner sur ce sujet, même si du catéchisme que j'avais pourtant studieusement appris, il ne me restait que peu de choses. L'un des rares textes bibliques qui subsistait en ma mémoire, était les noces de Cana, là où Jésus changea l'eau en vin.
Les liquides alimentaires, on ne me la faisait pas, c'était mon domaine ! J'appréciais en cela mettre mes expériences en avant, ce qui en laissait un bon nombre pantois. Je débitais alors chaque fois mes sempiternelles élucubrations que mes interlocuteurs écoutaient, jusqu'à faire souvent vaciller leur foi : « Jésus était un extraterrestre venu avant son heure ! Le jour des noces, avant que le vin ne manque, il avait mis de la poudre de perlinpinpin dans le fond des jarres, et quand les serviteurs étaient venus lui rapporter le problème, il leur avait dit en grand seigneur : Mettez de l'eau dedans et l'eau s'était transformée en vin ! Ces pauvres minables de l'époque n'y avaient vu que du bleu. » Et voilà ! Toute ma science était développée !
Elle m'énervait bien quelque peu cette petite jeune, avec ses vingt-
Si je suis honnête ils commençaient pourtant bien d'ébranler quelque peu mes théories ces dits enfantillages, car dans quelques moments de solitude, face a mes difficultés que j'assimilais volontiers au résultat de quelques pratiques occultes à notre égard, je me revois réciter quelques « Notre Père » et « Je vous salue Marie ». Il faut dire que Marie, la mère de Jésus, par assimilation à son fils l'extraterrestre, était à mon sens elle aussi « martienne ». Il ne s'agissait d'ailleurs pas là, de simples paroles de contestation ou de taquineries, mais bien au contraire d'une conviction quasi inébranlable issue de mes lectures « très spirituelles » et non de mon enseignement de base.
Un jour cependant, plusieurs semaines après notre retour du Venezuela, alors que mes espoirs d'une structure franco-
Quelques jours passèrent, peut-
La chose m'avait fortement interpellé, mais je continuai mon bonhomme de chemin, dans l'éventuelle rencontre d'un quelconque mécène.
La veille de ce fameux jour, Nathalie nous rendit visite dans la soirée, et comme fréquemment elle resta dîner. Le repas terminé, nous nous installâmes à bavarder dans le salon et notre conversation revint tout naturellement sur le même sujet : Dieu !
Je ne m'en laissai toujours pas compter ! Minuit, une heure, deux heures du matin, le temps passait vite, lorsque Nathalie nous témoigna d'un miracle dont elle avait été témoin ou que d'autres lui avaient rapporté, je ne sais plus. Dans l'élan de notre conversation, je lui concédai bien volontiers tout aussi facilement que nous accordons une boutade, un grand « Ah, Ah, Ah, d'un Dieu comme ça, j'en veux bien ». Nous ne nous arrêtâmes cependant pas sur ce « menu détail », bien qu'inconsciemment il m'eut vraisemblablement interpellé.
Trois heures approchaient, lorsque soudain, en dehors de tout propos dus à la conversation, surpris de n'avoir jamais réalisé précédemment une telle évidence, je découvris en moi-
Je pense que pour la majorité d'entre vous il en va de même. Pour moi, rien n'a changé, je ne suis toujours pas astronaute, allant au devant de civilisations extraterrestres. Vrai et spontané comme je l'avais toujours été, mais dans une dimension purement intellectuelle, comme nous avons tous découverts un jour q'un et un font deux, dans le plus grand étonnement je m'exclamai alors : « Mais oui ! Tu as raison... Peu importe qui ait pu être Jésus, qu'il ait été un homme ou un extraterrestre, l'important c'est de suivre ses préceptes ! »
Il était trois heures du matin, et même si nous étions vraisemblablement quelque peu fatigués, il n'y avait rien d'exceptionnel en cela qui me permis de m'attendre à une quelconque réaction personnelle, si non une bonne rigolade de chacun. J'allais pourtant, être emporté d'étonnement en étonnement ! Je n'avais pas même fini ma phrase, lorsqu'une douche de bonheur m'envahit à un point que je fus pris de rire et de pleures à la fois. Je ne savais plus où j'en étais, j'avais envie d'embrasser tout le monde. Ce n'était pas non plus un rêve, car mon immense joie était bien réelle, mais c'était ce que je ne pouvais pas préméditer ne le connaissant pas, et je pense n'en ayant jamais entendu parler préalablement...
C'était ce que certains appellent « être touché par la Grâce de Dieu », et d'autres, un peu plus bibliquement disent recevoir le « baptême du Saint-
Je ne vous dis pas que quelques heures plus tard et après un petit sommeil, je vis les choses réellement différemment au cours de cette réunion « d'hommes d'affaires » à laquelle Nathalie nous avait invités. Rien ne se réalisa de ce que j'avais pu imaginer du genre, « booff, peut-
N'allez pas croire qu'il s'agit là d'une nouvelle doctrine. Toutes les religions de base chrétienne connaissent la conversation que tint Jésus à Nicodème et que nous rapporte l'apôtre Jean dans (Jean 3-
Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
Nicodème lui dit : Comment un homme peut-
Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonnes pas que je t'aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l'Esprit.
Nicodème reprit la parole : Comment cela peut-
Jésus lui répondit : Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas cela ! //
Non, Nicodème ne pouvait pas connaître cela, car aucune religion ne le possède en elle-
Etais-
J'avais et nous avions beaucoup de bonnes intentions préalablement, tout comme nous en avons encore aujourd'hui. Se sont-
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